Cofinoga, victime de la crise du crédit, va supprimer 433 postes
L'entreprise, qui compte près de 3 200 salariés en France, prévoit la suppression de 462 postes, avec une création de 29 emplois. La plupart de ces suppressions concernerait le site principal de Mérignac, en Gironde.
C'est avec un soupir de dépit que les salariés ont accueilli l'ampleur du plan de la direction de Cofinoga. La société de crédit à la consommation a annoncé, vendredi 20 janvier, la suppression de 433 postes lors d'un comité central d'entreprise. Dans le détail, 462 postes vont être supprimés, mais 29 nouveaux emplois vont être créés.
Les salariés les plus concernés sont ceux du siège de l'entreprise, à Mérignac (Gironde), où 368 des 2 555 employés vont perdre leur emploi. Ils seront 44 à Paris, deux à Jurançon, près de Pau (Pyrénées- Atlantiques) et 19 dans des agences situées un peu partout en France.
Les salariés s'attendaient à moins de suppressions
"Ce projet dans sa globalité entre désormais dans une phase d'information et de consultations des instances représentatives du personnel, au terme desquelles Laser Cofinoga espère que seront trouvées les solutions les mieux adaptées pour accompagner personnellement chacun des collaborateurs concernés", a indiqué la direction.
La centaine de salariés présents devant le siège lors du comité central d'entreprise ont été surpris par l'ampleur de ces annonces. "On ne s'attendait pas à autant, dans le contexte actuel, on aurait plutôt pensé à 250 suppressions d'emplois, mais pas à ce niveau-là", explique l'un d'eux.
"Cette entreprise ne perd pas d'argent, elle gagne moins, mais nous avons deux actionnaires, les Galeries Lafayette et la BNP, cette dernière fait 7 milliards de bénéfice, on ne peut pas lui laisser faire ça", a commenté Jean-Louis Gayon, délégué CGT du personnel.
La crise et la loi Lagarde de 2010 sont passés par là
Selon les syndicats, la loi Lagarde de 2010, destinée à encadrer les crédits renouvelables dits "revolving", spécialité de Cofinoga, et la crise ont entraîné une baisse d'activité." La mise en œuvre progressive de la réforme du taux de l'usure prévue par la loi Lagarde portant la réforme du crédit à la consommation a des conséquences financières lourdes", souligne Eric Delannoy, vice-président du cabinet de conseil en stratégie Wave.
En outre, "la crise provoque une baisse de la demande du crédit à la consommation", ajoute-t-il. Comme le rappellent Les Echos vendredi, le taux de détention des crédits aux ménages s'est en effet stabilisé à 49,4 % en 2011, soit son plus bas niveau depuis quinze ans.
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