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La Sécu veut (encore) faire des économies

Près de 4 milliards d'euros d'économies en 2009, et un retour à l'équilibre en 2011 : les ministres de la Santé et du Budget ont concocté un nouveau plan de redressement de l'assurance-maladie. Parmi les mesures retenues: le développement des médicaments génériques et la taxation des chiffres d'affaires des mutuelles.
Article rédigé par franceinfo
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Invariablement, la Sécu est dans le rouge. Les plan de redressement ont beau se succéder, périodiquement, rien n'y fait : les caisses de l'assurance maladie sont vides. Voici aujourd'hui le nouveau plan concocté par les ministres de la Santé et du Budget. Objectif avoué : retour à l'équilibre en 2011.

Roselyne Bachelot et Eric Woerth en sont persuadés : si rien n'est fait, le déficit se creusera chaque année de 2 milliards d'euros supplémentaires.
_ Alors ils ont décidé de frapper fort. 4 milliards d'euros d'économies seront faites dès l'an prochain.

Comment y arriver ? D'abord, en responsabilisant tout le monde. 2 milliards pourront être économisés “en développant des stratégies de prévention, en infléchissant la consommation de soins, produits ou prestations dont la justification médicale est discutable ou en modifiant les prix dans des secteurs où les tarifs apparaissent comme trop élevés.” C'est dans ce contexte qu'est prévu de relancer l'utilisation des médicaments génériques.

Et puis, et surtout, les mutuelles et assurances complémentaires seront priées de contribuer à l'effort de guerre. Leur chiffre d'affaire sera taxé, à hauteur d'un milliard d'euros.
_ La ministre ne manque pas de rappeler que les complémentaires, comme on les appelle, ont relevé leurs cotisations de 30% et augmenté leurs bénéfices de 25% depuis quatre ans. Normal que, dans ces conditions, on les mette à contribution... Sauf que les principaux intéressés poussent déjà des hauts cris. Et les tarifs des contrats risquent bien d'augmenter...

Seule consolation, les patients seront épargnés. On avait évoqué, un moment, une hausse du ticket modérateur ; il n'en sera finalement rien.

Guillaume Gaven, avec agences

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