La Grèce et le Portugal font dégringoler les bourses
Les Bourses d'Asie plongent à leur tour ce matin, gagnées par les craintes de propagation de la crise grecque à d'autres pays, mais l'euro se redresse quelque peu face au dollar après des déclarations rassurantes du président de la Banque centrale européenne (BCE).
L'agence de notation Standard & Poor's a semé la panique hier sur les marchés en abaissant de trois crans la note de la dette de la Grèce, en la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs.
“La note de la Grèce est maintenant inférieure d'un cran à celle de l'Inde”, constatait dans un rapport Sébastien Barbe, analyste au Crédit Agricole CIB.
“Les autorités politiques vont probablement tenter de rassurer les marchés” dans le courant de cette journée.
Il est “hors de question” que la Grèce ou n'importe quel autre pays de la zone euro fasse défaut sur ses emprunts, a d'ailleurs affirmé hier soir le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean Claude Trichet.
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a perdu 2,57%.
De son côté Sydney cédait 1,39%, Séoul 1,25%, Singapour 1,23%, Taipei 1,19%. A Shanghai, l'indice composite ne reculait que de 0,15%.
Les bourses européennes s'affolent
Ces pertes enregistrées en Asie sont plus modérées que celles de la plupart des Bourses européennes hier.
_ Paris a décroché de 3,82%, Londres de 2,61%, Francfort de 2,73%, Milan de 3,28%, Bruxelles de 3,34%.
Les Bourses de Madrid et de Lisbonne ont chuté respectivement de 4,19% et 5,36%, dans le sillage de la Bourse d'Athènes qui avait perdu près de 6%, sa plus forte baisse depuis octobre.
_ Outre la Grèce et le Portugal, l'Espagne et l'Irlande sont considérés comme les pays les plus risqués de la zone euro.
A New York, l'indice vedette Dow Jones avait abandonné 1,90%.
Selon Koon Goh, économiste chez ANZ Bank à Wellington, “les nouvelles dégradations de la note de la Grèce n'étaient qu'une simple question de temps, mais l'action agressive de Standard & Poor's a pris les marchés par surprise”.
“Les projecteurs vont maintenant davantage se tourner vers d'autres pays lourdement endettés de la zone euro, et les investisseurs vont probablement exiger des primes de risque plus élevées pour acheter des obligations d'Etat”, a-t-il prédit, cité par Dow Jones Newswires.
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