La Grèce est à nouveau paralysée mercredi. Les syndicats de la fonction publique et du privé ont appelé à faire grève.
C'est la cinquième grève générale depuis le début de l'année et la deuxième de 48 heures depuis la fin juin.
Les deux principaux syndicats du pays, GSEE pour le secteur privé et Adedy pour la fonction publique, ont appelé à manifester à Athènes à la mi-journée.
Rares sont les catégories professionnelles qui n'ont pas appelé à cesser le travail, des fonctionnaires, agents du fisc, médecins et professeurs jusqu'aux marins, chauffeurs de taxi, "traders" et gérants des stations d'essence. Même les boulangers devraient se joindre au mouvement.
Les transports publics tournaient au ralenti mercredi matin. Les conducteurs d'autobus sont restés chez eux mais le métro fonctionnait à partir de 06h00 GMT. Les contrôleurs aériens ont eux aussi décidé d'un arrêt de travail de 12 heures.
L'Union européenne pourrait s'accorder dimanche sur une nouvelle réduction de la dette grecque, plus importante que celle qui avait été décidée le 21 juillet en accord avec les banques, dans l'espoir d'enrayer la crise de la dette dans la zone euro qui menace l'Italie et l'Espagne.
Outre la mise en chômage technique de 30.000 salariés du secteur public d'ici fin 2011 et une grille unique des salaires pour les fonctionnaires, le projet de loi en discussion au Parlement prévoit notamment un gel des conventions collectives, ouvrant la voie à des baisses de salaire dans les entreprises dans le secteur privé. "Cela veut dire que nos employeurs pourront nous imposer n'importe quel salaire, sans que nous puissions rien lui imposer. C'est une grave remise en question des droits des salariés", jugeait mardi soir Irène, une architecte d'une trentaine d'année qui sera dans la rue mercredi.
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