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La finance suisse frappée aussi par la crise

La banque Crédit Suisse va supprimer 500 nouveaux emplois, qui s'ajouteront aux 2.000 suppressions précédemment annoncées. Parallèlement, le plan de sauvetage la première banque du pays, UBS, par l'Etat provoque la colère de nombre Suisses. Une manifestation a même eu lieu devant le siège zurichois de la banque.
Article rédigé par franceinfo
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Rien ne va plus au pays du secret bancaire. Après la mise en cause de la première banque du pays, UBS, dans une affaire de fraude fiscale aux Etats-Unis - ce qui va peut-être l'obliger à révéler les noms de ses clients qui ont caché des fonds dans ses coffres - ce même établissement provoque la colère à cause de son plan de sauvetage.

UBS a été l'une des banques les plus gourmandes en subprimes américaines et elle le paye au prix fort : elle doit procéder à plus de 42 milliards de dollars (33 milliards d'euros) de dépréciation d'actifs.
_ La confédération suisse lui a donc accordé un ballon d'oxygène de six milliards de francs suisses (quatre milliards d'euros). Et la Banque nationale suisse (BNS, banque centrale) s'est engagée à gérer un fonds où seront transférés des actifs “illiquides” de la banque pouvant aller jusqu'à 60 milliards de dollars (47 milliards d'euros).

Remboursement des bonus

Mais la gauche helvétique estime que les contreparties sont insuffisantes. Le PS suisse, les Verts et le syndicat Unia ont organisé des manifestations de protestation la semaine dernière à Genève et à Zürich (siège de la banque). Et les socialistes ont déposé un contre-projet devant le Parlement. Ils demandent la limitation des salaires à un million de francs suisses (653.000 euros), et le remboursement de trois ans de bonus par les dirigeants.

C'est dans ce contexte tendu que tombe une autre mauvaise nouvelle pour le secteur bancaire helvétique. le Crédit Suisse fait déferler une nouvelle vague de suppressions d'emplois sur ses salariés. Cette seconde “charette” compte 500 postes en moins. Elle s'ajoute à la première, qui en comptait déjà 2.000. La “détérioration des conditions du marché” et la baisse du volume des affaires traitées expliqueraient cette nouvelle cure.

Grégoire Lecalot, avec agences

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