La croissance économique américaine devrait rester faible "pendant un certain temps", a indiqué lundi l'OCDE
Si les États-Unis se remettent lentement d'une grave récession, "le chômage risque de rester élevé pendant une période relativement longue", précise l'Organisation de coopération et de développement économique dans une note consacrée lundi aux Etats-Unis.
L'OCDE estime que les USA doivent prendre "des mesures d'assainissement budgétaire".
La croissance du PIB américain devrait atteindre 1,5% en 2010, et 2,3% en 2011, indique l'OCDE dans son rapport semestriel sur l'économie américaine. Cela marque une révision en forte baisse des perspectives de croissance de la première économie mondiale puisque en mai l'OCDE tablait sur une croissance de 3,2% par an pour ces deux années-là.
Notant que les Etats-Unis "se remettent lentement d'une grave récession" qui s'est officiellement achevé en juin 2009, l'OCDE indique que la "politique monétaire devra continuer de soutenir l'activité économique, notamment lorsque les mesures de relance budgétaire seront retirées".
Du côté de la politique budgétaire, la suppression "progressive" des réductions d'impôts "devrait être la première priorité" des Etats-Unis dans leur stratégie de retour à la viabilité budgétaire, estime l'organisation internationale. Plutôt connue pour des positions libérales, l'OCDE écrit cependant très clairement que des augmentations d'impôts devront être décidées. L'objectif de l'Administration de réduire le déficit du budget fédéral à 3% du PIB en 2015 est "approprié et louable", même si la vitesse de consolidation devra "dépendre de l'évolution économique", note, prudente, l'OCDE.
L'organisation apporte un soutien indirect à la politique d'Obama en indiquant que "la récente réforme du système de santé vise à freiner cette croissance des dépenses (de santé)" et ajoute que "la réforme sera plus efficace en réalisant des économies budgétaires à condition que les futures Administrations et Congrès ne remplacent pas les dispositions de la présente loi".
A plus long terme, l'OCDE estime que les défauts immobiliers continuent à peser sur l'économie générale (critiquant au passage les déductions d'impôts en matière de crédits hypothécaires) mais note que le gouvernement "est conscient de la nécessité de ne plus faire reposer autant l'économie sur la consommation et le logement et d'accorder une place plus large à l'investissement non résidentiel et à l'exportation".
Voir l'intégralité de l'étude de l'OCDE
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