La couverture de Free Mobile peut-elle tenir ses promesses ?

Que les choses soient claires, la question qui agite Free et ses trois concurrents directs ne concerne pas les usagers, pour le moment. L'abonné à Free Mobile, jusqu'à preuve du contraire, peut téléphoner, sans encombre. En revanche, par où passent ses communications, SMS, MMS, et autres données diverses ? C'est là que le bât blesse, selon certains détracteurs... et la concurrence !

Sur le papier, Free Mobile est censé disposer d'un réseau 3G couvrant 27% de la population. C'était le minimum légal requis par l'Arcep (l'Autorité de régulation des télécoms) pour obtenir cette nouvelle licence de téléphonie mobile. Une couverture qu'il a obligation (légale encore) de porter à 75% de la population d'ici à 2015. En attendant, Free a conclu un accord d'itinérance avec Orange, lui permettant de disposer des antennes et du réseau 3G de l'opérateur historique, pour ne laisser aucune zone géographique ou aucun abonné en reste. 

Plusieurs questions cependant restent en suspens :

S'il promet in fine une couverture totale du territoire, "Free  ne donne aucune précision concernant les débits proposés sur son réseau, que ce soit en utilisation normale ou bien une fois les 3 Go de données (comprises dans le forfait) épuisées ", souligne l'UFC que Choisir, sur son site. Il est "trop tôt " aussi, affirme l'UFC, pour juger de ce réseau hybride, et notamment de l'attitude d'Orange. Certains consommateurs s'inquiètent d'éventuelles mesures de rétorsion de la part de l'opérateur historique. Free affirme que son partenaire s'est engagé à ne pas faire de discrimination, et à ne pas privilégier ses clients au détriment des clients Free quand il s'agira de partager une antenne-relais. Mais Le Point affirme que les clients de Virgin Mobile qui avaient reçu les mêmes assurances souffrent régulièrement de "lenteurs de connexion ". Enfin si Orange est suspecté d'avance de ne pas jouer le jeu, Free l'est aussi de la part de ses concurrents. Selon Le Figaro , ils seraient convaincus que le réseau propre de Free serait "débranché". En clair, inactif, ou en panne. Ils auraient même envoyé des huissiers pour le faire constater. Vrai ou faux. Xavier Niel ce matin a démenti et affirmé que "cela se vérifiait assez facilement ". A suivre...  En attendant, ces quelque interrogations n'ont pas l'air d'émouvoir les consommateurs. Selon une étude du cabinet Gfk, près de huit Français sur dix ont l'intention de souscrire à l'offre Free Mobile à plus ou moins long terme.