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La Caisse des dépôts enregistre les premières pertes de son histoire

Des pertes nettes de près de 1,5 milliard d’euros. Et surtout, les premières de l’histoire de la Caisse, plombée par d’importantes provisions sur son portefeuille de participations, dans des entreprises fortement secouées par les crises financière et économique…
Article rédigé par franceinfo
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La présentation des résultats de la Caisse est venue confirmer les informations publiées la semaine dernière par le quotidien Les Echos (lire ci-dessous la chronique d’Emmanuel Kessler). Pour la première fois depuis sa création en 1816, la Caisse des dépôts finit l’année dans le rouge, et pas timidement : 1,468 milliards d’euros, soit près de 10 milliards de francs.

Il faut dire que depuis le début de la crise bancaire, puis au cours de la crise économique qui se poursuit, le bras financier de l’Etat a été très sollicité : deux milliards pour sauver la banque franco-belge Dexia, cinq milliards pour aider les collectivités locales, trois autres milliards pour créer un fonds de soutien aux entreprises stratégiques. Le directeur général Augustin de Romanet chiffre l’effort de guerre consenti par sa Caisse au plan anti-crise du gouvernement à quelque 40 milliards d’euros.

Pertes comptables

Et puis il y a toutes les entreprises du CAC dont la Caisse des dépôts (CDC) est actionnaire, et qui sont prises dans la tourmente de la crise économique. Pour faire face à ces moins-values latentes, la CDC a constitué une provision de 921 millions d’euros.

Un milliard et demi de pertes donc – pertes virtuelles pour les deux-tiers, c’est à la fois déjà beaucoup et très peu au regard du trésor sur lequel la Caisse reste assise : quelque 18 milliards d’euros de fonds propres, qui lui assurent une solide solvabilité. Et son directeur général l’assure, la Caisse n’a été affectée par "aucun produit toxique, aucun produit subprime, aucun produit Madoff".

Après une année 2008 qualifiée d’"exceptionnelle" par Augustin de Romanet, l’honorable institution prévoit d’investir en 2009 quelque 400 millions d’euros dans des projets territoriaux d’intérêt général, et 1 à 1,5 milliard dans des participations. La CDC devrait également embaucher 5.200 personnes au sein du groupe et de ses filiales.

Gilles Halais avec agences

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