La cagnotte de l'UIMM attise les convoitises
Profil bas de rigueur. Même si aujourd'hui, rien n'est réglé, le Medef et l'UIMM ont décidé de calmer le jeu. En surface tout du moins. L'Union des industries et métiers de la métallurgie tient aujourd'hui sa convention nationale, au cours de laquelle elle débattait d'une réforme de ses statuts.
_ L'occasion de promettre “une gouvernance clarifiée”, et “une gestion financière assainie”, selon les mots du nouveau président, Frédéric Saint-Geours.
Officiellement, le ton est donc à l'apaisement. Mais les grandes manœuvres continuent. Hier Laurence Parisot, la présidente du Medef, a redit sa volonté de remettre à plat l'ensemble des mandats détenus par l'UIMM. “C'est un enjeu de crédibilité et d'éthique”, dit-elle.
Un enjeu financier également. Car la cagnotte de l'UIMM revient une nouvelle fois sur le tapis. 620 millions d'euros, la somme fait réfléchir. Hier, devant le Congrès de la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT, Bernard Thibault a demandé, purement et simplement, que les sommes “détournées” soient restituées aux métallos.
Autre idée, avancée cette fois par Martin Hirsch. Le haut-commissaire aux Solidarités propose qu'une partie de la somme soit utilisée pour combattre la pauvreté. Il en a parlé, dit-il, à Frédéric Saint-Geours, le nouveau patron de l'UIMM, qui lui aurait répondu : “Chiche !”. Reste évidemment à savoir si cela sera possible - les détails pratiques n'ont pas vraiment été abordés.
_ En tout cas, l'idée fait son chemin. La semaine dernière, Laurence Parisot avait, elle, souhaité un appel d'offres “pour que cet argent soit géré le mieux possible et que, éventuellement, une partie soit consacrée à des causes utiles”. La lutte contre la pauvreté en est une...
Guillaume Gaven
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