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La banque franco-belge Dexia bientôt démantelée ?

Après un conseil d'administration d'urgence réuni hier soir, l'avenir de la banque s'obscurcit. Face à des difficultés financières grandissantes, les rumeurs d'un démantèlement ont gagné la presse et provoqué la chute de l'action de la banque : Dexia a perdu mardi en moins de 20 minutes plus d'un tiers de sa valeur.
Article rédigé par franceinfo
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0,81 euro. C'était ce matin le prix d'une action de la banque franco-belge Dexia. Une chute de 37,68% qui place la banque au niveau le plus bas depuis son entrée en Bourse. Pourtant à l'issue du conseil d'administration d'urgence rien n'a filtré : le conseil a annoncé avoir lancé un processus destiné à résoudre les problèmes structurels du groupe mais n'a pas évoqué de pistes en particulier.
_ "C'est la première banque qui est réellement impactée par la crise actuelle. Elle a toujours été fragile de part ses actifs beaucoup trop nombreux", a commenté Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel.

Selon Le Figaro et le Financial Times, c'est donc un démantèlement en bonne et due forme qui se profile. Principal fardeau à gérer pour la banque : un portefeuille d'actifs de 95 milliards d'euros qui "pèse structurellement sur le groupe" . Des produits financiers toxiques qui seraient isolés dans une "bad bank", bénéficiant de garanties publiques pour soulager Dexia des pertes éventuelles que génèrerait le portefeuille. En clair : les contribuables franco-belges pourraient contribuer à soulager les difficultés de la banque...
_ Les gouvernements français et belge "suivent la situation" de la banque Dexia, et "interviendron(t) si nécessaire", a assuré dans la nuit le ministre belge des Finances, Didier Reynders.

Enfin selon le quotidien français, le reste du groupe serait découpé et cédé, en particulier la filiale turque Denizbank, la gestion d'actifs, la banque privée mais aussi l'activité de banque de détail en Belgique.
_ Quant au portefeuille de prêts aux collectivités locales françaises, qui pèse environ 70 milliards d'euros, il va être repris, toujours selon le quotidien français, par une société commune créée par la Caisse des dépôts et la Banque Postale.

Caroline Caldier, avec agences

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