L'ouverture du réseau ferré français a commencé officiellement ce dimanche avec les relations internationales
Seul concurrent, pour l'instant, de la SNCF: la compagnie publique italienne Trenitalia qui ne devrait pas être prête avant l'été.
D'autres compagnies étaient attendues, la Deutsche Bahn, une alliance de Véolia et d'Air France-KLM, Virgin. Mais toutes ont finalement renoncé.
Une autre compagnie, la petite entreprise allemande Georg Verkehrsorganisation GmbH, s'était montrée intéressée, à la surprise générale, mais a elle aussi jeté l'éponge. La SNCF voit en elle "un faux-nez de la Commission européenne", qui l'aurait utilisée pour voir "de l'intérieur" comment s'ouvre le marché français. Cette ouverture est en effet voulue par Bruxelles.
Evoquant Trenitalia, le président de la SNCF a déclaré: "J'espère bien qu'ils vont finir par venir, les Italiens, comme ça on arrêtera de nous accuser de faire de l'obstruction à l'arrivée de la concurrence". Le service public est en effet souvent soupçonné d'avoir tout fait pour freiner le mouvement d'ouverture du marché, alors qu'il ne se gêne pas pour aller exploiter des lignes dans les pays voisins qui, eux, ont précédé le mouvement de libéralisation européen. A cette question, la SNCF renvoie la balle au gouvernement français, seul maître en la matière.
Pour commencer, Trenitalia a prévu d'assurer deux allers et retours quotidiens de Paris à Milan et de Paris à Gênes. En chemin, elle s'arrêterait dans six gares françaises: Chambéry, Modane, Avignon TGV, Aix-en-Provence TGV, Marseille et Nice. Quand elle arrivera, la compagnie italienne sera autorisée à prendre des passagers entre ces gares. Mais à condition que son activité franco-française reste minoritaire.
L'Association française du rail (AFRA), qui regroupe les concurrents de la SNCF, estime que cette condition, trop restrictive, aura "pour principal effet de menacer la rentabilité des nouvelles dessertes et de décourager les nouvelles entreprises ferroviaires à se développer sur le marché français". Se lancer dans l'aventure exige en effet d'avoir les reins solides: il faut acquérir du matériel conforme aux voies françaises, régler le problème de sa maintenance, trouver du personnel qualifié (et francophone)... et obtenir des sillons, les créneaux de circulation des trains.
En attendant, le paysage ferroviaire français a tout de même été aménagé. Un organisme public, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF), doit régler les conflits qui pourraient éclater entre les futurs opérateurs et avec la SNCF. Conflits d'autant plus envisageables que cette dernière va garder la main sur l'organisation de la circulation des trains et la gestion des gares.
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