L'ombre de la récession plane sur Davos

Des centaines de dirigeants de multinationales et de ministres et une trentaine de chefs d'Etats et de gouvernements sont attendus cette semaine dans la petite ville suisse de Davos. Ils sont pourtant moins fiers qu'il y a un an où les sourires étaient plus larges. Aujourd’hui, l’heure semble grave. Les "puissants" se demandent quand s’arrêtera l’onde de choc de la crise immobilière américaine.

Pour son premier jour, le forum économique mondial a prévu de mettre en avant les fonds souverains. Ces moyens d'investissement de pays émergents qui ont fait grand bruit en venant à la rescousse de grandes banques occidentales. Ils seront encore très courtisés à Davos. Tout comme la trentaine d'hommes d'affaires chinois qui seront présents. Davos est aussi l’occasion de faire des affaires pour leurs homologues des pays développés à la recherche de contrats. Le vice-premier ministre chinois Zeng Peiyan tentera pour sa part de rassurer ses interlocuteurs sur la solidité du système financier de son pays. Les patrons européens guetteront de leur côté les propos du président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet dans l'espoir d'une prochaine baisse des taux d'intérêt qui leur donnerait un peu plus de marge de manœuvre face à des marchés et des banques de moins en moins enclins à les financer.

De nombreux débat sont aussi prévus autour des thèmes du risque en affaires et des conséquences d'un ralentissement économique. Le fondateur et animateur du Forum, le professeur d'économie Klaus Schwab, souhaite que l'on évite cette année de "tomber dans un pessimisme excessif" ce qui risque d'être difficile pour certains patrons qui voient chaque jour chuter la valeur en Bourse de leur entreprise. Cette année le thème des débats du forum tourne autour de l’Impératif créatif.

Anne-Laure Barral avec agences.