L'Insee abaisse à 0,2% sa prévision de croissance au 4e trimestre, notamment à cause des attentats
Les effets des attaques sur l'économie – et essentiellement dans les services d'hébergement-restauration, de loisirs et de transport – sont chiffrés par l'Insee à 0,1 point de PIB.
La croissance devrait fléchir au quatrième trimestre en France, essentiellement sous l'effet des attentats du 13 novembre à Paris, pronostique l'Insee, jeudi 17 décembre. Dans sa traditionnelle note de conjoncture, l'Institut table désormais sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 0,2% au quatrième trimestre, contre 0,4% prévus jusqu'alors.
Les attaques ont coûté 0,1 point de PIB
Les effets des attaques sur l'économie – et essentiellement dans les services d'hébergement-restauration, de loisirs et de transport – sont chiffrés par l'Insee à 0,1 point de PIB au quatrième trimestre, une estimation en ligne avec celles du Trésor et de la Banque de France. L'indicateur de climat des affaires a d'ailleurs légèrement fléchi en décembre, plombé par les secteurs des services et du commerce de détail, plus touchés par les conséquences de ces attentats.
Mais d'autres facteurs ont pesé sur la croissance trimestrielle, à savoir la douceur exceptionnelle des températures qui amène à une "baisse des dépenses de chauffage", et un "trou d'air dans la consommation des produits manufacturés", notamment en automobiles, explique Dorian Roucher, chef de la division "synthèse conjoncturelle" à l'Insee.
La croissance à "un niveau inédit depuis quatre ans"
Pour autant, cette révision à la baisse n'a aucun impact sur la prévision de croissance pour l'ensemble de l'année, estimée par l'Insee comme par le gouvernement à 1,1%, un "niveau inédit depuis quatre ans". Le chiffre reste cependant inférieur à celui de la zone euro, qui s'élève à 1,5%.
Selon l'Insee, les effets des attentats devraient se dissiper, et l'économie française retrouver de l'élan en 2016, avec une croissance de 0,4% aussi bien au premier qu'au deuxième trimestres. Dans ce contexte, les créations d'emplois dans le secteur marchand devraient s'accélérer et le taux de chômage, qui a atteint un niveau inédit depuis 1997, devrait commencer à refluer légèrement d'ici à la mi-2016, pour atteindre 10,0% en métropole. Il retrouverait ainsi son niveau du premier semestre 2015.
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