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L'Etat réduit son déficit... grâce aux impôts

Le déficit du budget de l'Etat français à fin mai s'est élevé à 64,3 milliards d'euros contre 72,6 milliards un an plus tôt à la même période, soit une baisse de 1,6%, due assez largement aux meilleures recettes fiscales. Mais la croissance reste fragile, selon la banque de France, tandis que le déficit commercial, lui, s'est creusé.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le déficit budgétaire de la France se réduit en mai, grâce aux recettes fiscales. © RF/Catherine Grain)

Les efforts de réduction du déficit budgétaire auraient-ils porté leurs premiers fruits ? Les chiffres sont en tout cas légèrement plus cléments : de 72,6 milliards d'euros en mai 2013, le déficit du budget de l'Etat est passé à 64,3 milliards d'euros en mai de cette année, selon les chiffres publiés par le ministère du Budget.

Ledit ministère ne se prive pas de publier un communiqué, soulignant que ce montant "est cohérent avec la trajectoire de dépense qui découle des annulations de crédits (1,6 milliard d'euros) proposées " dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2014 actuellement débattu au Parlement.

Les comptes de la France font ressortir que, d'une part, les dépenses ont été freinées : hors "investissements d'avenir" et autres dépenses exceptionnelles, l'économie se monte à 2,6 milliards d'euros. D'autre part, les recettes ont augmenté : 124 milliards contre 117,6 en mai 2013. Le gouvernement insistera sans doute moins sur la part jouée par les recettes fiscales : elles ont bondi de 6,5 % (18,5 % pour le seul impôt sur le revenu et 15,7 % pour les sociétés). La TVA a également donné plus, mais dans une moindre mesure (2,4 %). Difficile dans ces conditions de maintenir que les impôts n'ont pas augmenté.

Commerce extérieur plombé

Les autres chiffres de l'économie publiés ce mardi incitent à nouveau à un optimisme plus que modéré sur la santé de l'économie française. Le commerce extérieur connaît en effet un nouveau coup de déprime au mois de mai, s'élevant 4,87 milliards d'euros. Ce sont les importations qui ont pesé plus lourd qu'en avril.

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Croissance toujours plus molle

Autre indicateur plutôt mou, la croissance. La Banque de France, plutôt sur la même longueur d'onde que le FMI, a publié ses prévisions et table sur une hausse de 0,2% au deuxième trimestre 2014. Pour se consoler, il reste la possibilité d'aller voir du côté de l'Insee, dont les prévisions culminent follement à 0,3%.

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