L'Etat à la recherche d'un quatrième opérateur mobile
Orange voit rouge. De même que Bouygues et SFR. L'objet de la colère des trois opérateurs français de téléphonie mobile, c'est l'appel d'offres lancé ce samedi par l'Etat pour leur trouver un petit compagnon de jeu. Le prix plancher de cette quatrième licence de téléphonie mobile a en effet été fixé à 240 millions d'euros. Or, quand les trois anciens avaient acheté leur licence au début des années 2.000, ils avaient dû débourser 619 millions d'euros chacun pour acquérir ce précieux sésame.
Orange (France Telecom) a donc décidé de saisir la Commission européenne pour contester ce prix qu'il juge trop bas. Derrière ce mouvement d'humeur, il y a le peu d'empressement des opérateurs français à partager un gâteau lucratif à souhait. Mais la plupart des voisins européens de la France comptent déjà quatre, voire cinq opérateurs.
Le calendrier a déjà pris du retard, puisque cet appel d'offre devait être publié en mars. La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au 29 octobre à midi. Trois semaines au plus tard après cette date, l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) publiera la liste des candidats recevables.
_ Au plus tard le 29 mai 2010, le candidat sélectionné sera connu et la licence, d'une durée de vingt ans, lui sera attribuée dans le mois qui suivra. Le nouvel arrivant mettra ensuite plusieurs années à construire un réseau complet, pour un investissement proche du milliard d'euros.
Le groupe Iliad, maison mère du fournisseur d'accès à internet Free, fait figure de favori. Il avait été recalé en 2007 pour des raisons financières.
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