L'agrément sanitaire de Spanghero rétabli partiellement
Stéphane Le Foll a décidé de lever le voile sur ses intentions, avant même de recevoir lundi à 18h30 une délégation intersyndicale (CFDT, FO, CFE-CGC) de Spanghero.
Le ministre de l'Agriculture confirme via un communiqué que l'entreprise, basée à Castelnaudary (Aude) va récupérer en partie son agrément sanitaire, sur ses activités de production de viande hachée, de saucisserie, d'élaboration de plats cuisinés et de découpe de viande. Le ministère précise qu'aucune "non-conformité" n'a été relevée. L'agrément n'est en revanche pas rétabli pour l'activité d'entreposage de matières premières congelées, en attente d'un examen complémentaire.
Un agrément indispensable
L'agrément sanitaire avait été retiré à la société la semaine dernière. Le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, avait alors affirmé que "Spanghero savait" que la viande vendue comme du boeuf était du cheval. A Castelnaudary, le retrait de l'agrément avait mis plus de 300 salariés au chômage technique.
Les accusations du gouvernement à l'encontre de l'industriel sont lourdes ; on parle ici de tromperie économique. Selon le communiqué du ministère de l'Agriculture, l'enquête vétérinaire menée depuis vendredi dernier a confirmé que "des estampilles sanitaires ont été modifiées" , autrement dit que des étiquettes ont été remplacées.
Un rapport attendu en fin de semaine
Le gouvernement attend toujours le rapport d'enquête complet et définitif commandité, sur le fonctionnement de l'entreprise. Il devrait être remis vendredi, mais le ministre de l'Agriculture affirme avoir suffisamment d'éléments en sa possession pour prendre la décision d'un rétablissement partiel de l'agrément.
Malgré tout, l'enquête de la répression des fraudes, la DGCCRF, a déjà montré un dysfonctionnement, au minimum, chez Spanghero. Une enquête judiciaire, totalement autonome du travail de la brigade vétérinaire lancé vendredi dernier, est toujours en cours.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.