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"Journée blanche" pour les producteurs de lait

Des éleveurs en grève du lait depuis une semaine en France tentent de maintenir la pression pour obtenir des mesures fortes de régulation, notamment la fixation d'un prix minimum au niveau européen. Le ministère annonce une réunion lundi avec les banques et les assureurs pour mettre au point des aides de trésorerie.
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Ce matin, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a reçu les professionnels de la filière avec lesquels il a notamment essayé d'estimer l'impact de la grève lancée il y a un peu plus d'une semaine. "Il est difficile de connaître les chiffres mais selon des éléments provisoires (...), la baisse de la collecte de lait est de l'ordre de moins de 10% sur l'ensemble du territoire français". Il a assuré qu'il n'y avait "pas de problèmes d'approvisionnement des industries laitières". Le ministre a réaffirmé son "engagement total" dans la recherche de solutions.

Mardi dernier, il avait annoncé l'octroi d'une aide supplémentaire de 30 millions d'euros pour les filières d'élevage en difficulté, notamment le lait et le porc.

Le ministre ne juge "pas acceptable" la proposition formulée jeudi par la Commission européenne de favoriser le départ de certains producteurs laitiers par le biais d'un "rachat des quotas". "Aller expliquer aux exploitants laitiers que la solution à la crise c'est de permettre à certains de se retirer de leur activité (...) n'est pas acceptable", a déclaré le ministre à Rouen, en marge de la présentation de sa campagne pour les élections régionales en Haute-Normandie.

Il qualifie en revanche le ministre français a qualifié de "première ouverture" la reprise par Mariann Fischer Boel de l'idée formulée par la France et l'Allemagne de permettre aux producteurs de conclure des contrats avec les industriels de manière à leur garantir un revenu sur le long terme. "Je souhaite maintenant qu'on avance dans cette voie beaucoup plus vite que nous avançons actuellement", a-t-il dit.

Près de 300 tracteurs se sont réunis à Tanis près du Mont Saint-Michel, en milieu de journée, pour déverser quelque 3,5 millions de litres de lait par les éleveurs en colère qui réclament un meilleur prix pour leur production. L'opération s'inscrit dans le cadre d'une "journée blanche" avec des épandages simultanés dans de nombreux départements, à l'appel de l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) et de l'Organisation des producteurs de lait (Coordination rurale), soutenus par la Confédération paysanne.

Caroline Caldier avec agences

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