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Jacques Attali : les Etats n'ont pas financé la relance, ni amélioré le système financier

Depuis six mois les signes de reprise s’accumulent un peu partout dans le monde, et les places boursières, après avoir sondé les abysses, ont terminé l’exercice 2009 sur des rebonds sensibles. _ Un sentiment diffus que la crise est aujourd’hui passée se propage chaque jour davantage dans les sphères économiques et financières. Jacques Attali, qui dans son essai "Survivre aux crises" dressait à l’automne dernier un sombre tableau de la situation économique, ne partage pas ce nouvel optimisme.
Article rédigé par franceinfo
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Les erreurs de 1929 ont en apparence été évitées, mais, pour Jacques Attali, les Etats n’ont absolument pas financé la relance "puisqu’elle est financée par la planche à billets" et ils n’ont pas non plus "amélioré le système financier", qui n’est contraint par aucune règlementation réellement sérieuse en matière de fonds propres.

Jacques Attali enfonce le clou. Le signal qui a été donné aux banquiers est pour lui limpide : "faites toutes les erreurs que vous voulez parce que de toutes façons les contribuables d’après-demain financeront les bonus d’aujourd’hui."

Pour autant, malgré ces errements, l’économie de marché va-t-elle mal ?
Non, répond Jacques Attali, le capitalisme et l’économie de marché vont très bien. "Nous sommes au début d’une période de très forte croissance de l’économie mondiale, portée par les trois facteurs de croissance classiques de l’économie : la croissance de l’épargne, la croissance de la population, le progrès technique."
Le problème, juge l’essayiste, est que ces trois facteurs de croissance ne se trouvent plus en Occident.

Interview réalisée dans les locaux de notre partenaire, l’agence de presse La Cote Bleue – Kneip Company

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