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Inquiétudes sur la dette grecque : trois banques françaises font plonger la Bourse de Paris

BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale : trois banques françaises beaucoup plus exposées que d’autres à la dette grecque, véritable puits sans fond ? C’est en tout cas l’analyse de Moddy’s, l’agence de notation s’apprêterait à dégrader les notes de ce trio de banques françaises. _ Du coup, ces trois valeurs bancaires cèdent plus de 10% et font plonger, une nouvelle fois, la Bourse de Paris, et l’ensemble des places européennes.
Article rédigé par franceinfo
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"Les banques françaises sont suffisamment solides pour faire face à tous les scénarios sur la Grèce" : des propos, qui se veulent rassurants, du patron de la Banque de France. "Quel que soit le scénario grec, et donc quelles que soient les provisions à passer, les banques françaises ont les moyens d’y faire face", poursuit Christian Noyer dans un communiqué.

Depuis plusieurs jours, et encore plus depuis l’ouverture des marchés ce matin, le secteur bancaire boit la tasse. Trois établissements français en particulier : BNP Paris, Crédit Agricole et Société Générale. L’agence de notation Moody’s s’apprêterait à dégrader leur note, sur fond de rumeurs de cessation de paiement de l’Etat grec. Athènes ne disposerait que de quelques semaines de liquidités.
"Les marchés anticipent des scénarios très noirs et ne veulent retenir que les hypothèses les plus sombres", souligne ce trader interrogé par l’AFP.
Le gouvernement français répète à l’envi qu’une nationalisation des banques n’est pas à l’ordre du jour. Mais dans un marché guidé par la peur, la simple évocation de cette hypothèse peut suffire à créer une véritable panique.

Ralentissement des principales économies

Dans ce contexte, la semaine qui commence s’annonce cruciale.
_ Une réunion d’urgence du FMI doit se tenir mercredi à Athènes, avant une rencontre des ministres des Finances de la zone euro, puis de l’Union européenne, vendredi et samedi en Pologne. Il s’agit de boucler au plus vite le deuxième plan d’aide à la Grèce, pour calmer les marchés.

Des marchés qui, outre la situation grecque, craignent toujours un ralentissement de l’économie aux Etats-Unis et en Europe. L’OCDE confirme une dégradation de la conjoncture des principales économies mondiales, en juillet pour le quatrième mois consécutif. Canada, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, et même le Brésil, la Chine et l’Inde, mais surtout les Etats-Unis et la Russie où la tendance est plus nette qu’ailleurs.

Gilles Halais, avec agences

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