Précarité étudiante : la Banque alimentaire accueille 19% de moins de 25 ans, une situation "qui s'est accélérée"
La Banque alimentaire accueille 19% de personnes de moins de 25 ans, une situation "qui s'est accélérée" constate Laurence Champier, directrice générale de la Banque alimentaire, invitée de l'émission Ma France sur France Bleu jeudi 14 septembre.
"On remarque une augmentation très significative, avant la crise Covid, mais qui s’est accélérée. Aujourd’hui, on accueille 19% de personnes qui ont moins de 25 ans, dans les structures d’aide alimentaire, chez nos partenaires ou dans nos propres structures", comptabilise Laurence Champier. La Banque alimentaire accompagne 500 000 jeunes. "Quand les restaurants universitaires sont fermés, il faut trouver des solutions parallèles. On accompagne 160 dispositifs étudiants à travers toute la France, avec des colis, des épiceries étudiantes, des dispositifs itinérants qui vont de campus en campus", décrit la directrice générale.
La Banque alimentaire lance également un "réseau d’épiceries sociales étudiantes banque alimentaire". Une première a été créée il y a plus de dix ans à Bourges (Cher) mais "on se rend compte qu’il faut passer de l’urgence à quelque chose de beaucoup plus structuré", indique la directrice qui confie avoir "une très forte demande des pouvoirs publics et d’un certain nombre d’étudiants qui veulent nous accompagner dans la coproduction de projets. Donc on en a créé une à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) qui accueille 150 personnes par jour, tout au long de la semaine, accueillis par des étudiants, des bénévoles".
"Le deuxième poste de dépenses, maintenant, c’est l’alimentation et on se retrouve avec des jeunes qui viennent dans les structures d’aide alimentaire qui ont à 2 ou 3 euros par jour pour pouvoir se nourrir et on sait que c’est très difficile, même avec un repas à 1 euro de se nourrir correctement et dignement."
La banque alimentaire a également dû élargir ses compétences en faisant aussi de l’accompagnement social, car il y a "beaucoup de jeunes en situation d’isolement, pour qui c’est très difficile de dire qu’ils ont besoin d’aide".
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