Manifestations des bouchers-charcutiers : "Si on se mobilise, c'est vraiment qu'il y a urgence", clame le président de la Confédération française de la profession
La Confédération française de la boucherie-charcuterie, traiteurs appelle les professionnels à manifester mardi devant l'Assemblée nationale pour "sensibiliser" les parlementaires à la hausse des coûts de l'énergie sur leur activité.
"Si on se mobilise, c'est vraiment qu'il y a urgence", a lancé mardi 29 novembre sur franceinfo Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie-charcuterie, traiteurs. L'organisation professionnelle appelle les artisans du secteur à manifester mardi devant l'Assemblée nationale pour "sensibiliser les parlementaires" aux conséquences de la hausse des coûts de l'énergie.
"Ce qu'on demande surtout, c'est avoir de la visibilité", a souligné Jean-François Guihard. "On a des collègues qui ont des factures qui montent, qui sont multipliées par deux, trois, quatre. On n'a pas du tout de visibilité : vous avez votre contrat et puis deux mois après, vous avez votre facture qui va bondir, qui va être multipliée par deux ou trois, voire peut être plus", a-t-il pointé. "Comment voulez-vous gérer une entreprise quand vous ne connaissez pas vos coûts de l'énergie ?", s'interroge le patron de la Confédération française de la boucherie-charcuterie, traiteurs.
Les marges déjà rongées par la hausse des prix des matières premières
Les boucheries, avec leurs chambres froides, les laboratoires, les fours, les rôtisseries sont des entreprises particulièrement "gourmandes" en énergie. Or, le bouclier tarifaire qui limite la hausse des prix à 4% en 2022 et à 15% en 2023 "ne couvre que 60% de nos entreprises", a assuré Jean-François Guihard. Les boucheries-charcuteries non couvertes par le bouclier "sont à la merci de ces augmentations énormes et qui sont complètement insupportables", a-t-il déploré. "Aujourd'hui on est arrivé au seuil où ça ne va pas être possible de continuer comme ça. (…) On a déjà eu l'augmentation de la matière première aux alentours de 12% et les artisans bouchers-charcutiers ont réévalué leurs prix que de 7-8%. Donc ils ont déjà pris sur leurs marges", a-t-il ajouté. Par ailleurs, la Confédération appelle les artisans-bouchers à éteindre symboliquement leurs lumières en signe de protestation contre la hausse du coût de l'énergie mardi entre 11 heures et 13 heures.
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