À Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), une boucherie craint un hiver à haut risque. Le patron, Jean-Christophe Gréaume, est démuni face aux prix de l'énergie. Dans sa boutique, certains équipements sont indispensables et fonctionnent en continu. "Ce qui consomme le plus, ce sont nos chambres froides. Et ça, c'est incompressible, on est obligé de garder les températures", dit-il. Son contrat d'électricité arrive à son terme. Au moment de renégocier avec son fournisseur, c'est la douche froide : 9 centimes les heures pleines d'hiver en 2021, contre minimum 132 centimes en 2022.Des réponses de l'État et de l'Union européenneCes difficultés sont rencontrées par de nombreuses entreprises. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a accusé, vendredi 30 septembre, les fournisseurs d'énergie de gonfler les prix pour les professionnels. "Pas acceptable", a-t-il fustigé. Il réunira mercredi 5 octobre tous les fournisseurs d'énergie, afin de signer un code de bonne conduite. Au niveau européen, un premier accord a été trouvé dans la journée : une partie des bénéfices des producteurs d'énergie va être récupérée puis reversée aux ménages et entreprises.