Suez dénonce des "conditions inédites et irrégulières" dans l'accord Veolia/Engie
Engie, principal actionnaire de Suez, a accepté lundi soir de vendre ses parts à Veolia, malgré le désaccord de l'Etat.
La bataille économique se poursuit. Le groupe Suez a dénoncé, mardi 6 octobre, l'accord sur le rachat par Veolia de 29,9% de son capital détenu par Engie, une opération qu'il continue de considérer comme "hostile". Lundi soir, le conseil d'administration d'Engie a décidé d'accepter l'offre de Veolia et de lui vendre ses parts, en dépit du vote contraire de l'Etat, actionnaire à hauteur de 22% d'Engie.
Dans un communiqué publié mardi matin, Suez dit "prendre acte de la reprise par Veolia de 29,9% de son capital, d'une manière hostile et dans des conditions inédites et irrégulières", sans donner aucun détail supplémentaire. L'offre améliorée de Veolia, qui propose à Engie 3,4 milliards d'euros (18 euros par action), expirait lundi à minuit.
"Les mariages de force, ça ne marche pas"
Le bras de fer entre les deux fleurons français de l'eau et du traitement de déchets agite la place de Paris depuis que Veolia a annoncé fin août son intention de créer un géant mondial en rachetant l'essentiel de la participation d'Engie dans Suez, avant de lancer une OPA sur le solde des actions.
Lundi, l'intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO du groupe de services à l'environnement Suez avait demandé à l'État de "surseoir à sa décision" et "la tenue d'une commission d'enquête parlementaire", "afin de comprendre ce qui se passe et surtout pour éviter, en cette période de crise économique et Covid sans précédent, un massacre social cautionné par (...) le gouvernement".
"Les mariages de force, ça ne marche pas", a réagi sur franceinfo Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie. "Il ne peut pas y avoir de succès dans une opération industrielle de ce genre sans entente entre les deux parties."
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