Masques : la revanche d’une usine bretonne ?
Le ministère de l’Économie a annoncé lundi 27 avril que 26 millions de masques grand public seraient disponibles chaque semaine. L’ancien directeur d’une usine bretonne qui fabriquait des masques pour un groupe américain, avant de fermer en 2018, tente d’en relancer la production.
Martine Basset était opératrice en charge de l’empaquetage dans une usine de Plaintel (Côtes-d’Armor). Au plus fort de l’activité, 300 employés fabriquaient chaque année 8 millions de masques, en particulier des FFP2. Mais à partir de 2008, les commandes de l’État baissent. À la suite de son rachat par le groupe américain Honeywell, l’usine est progressivement délocalisée en Tunisie. Désormais, cette employée de l’usine est l’une des 42 000 signataires d’une pétition pour relancer l’entreprise. Jean-Jacques Fuan a dirigé l’usine pendant quinze ans. Depuis plusieurs mois, avec 40 salariés, il travaille au projet de reprise.
Soutien de l’État
Il dit pouvoir se procurer des machines et des locaux, et peut recruter de la main-d’œuvre qualifiée. Mais il manque 10 à 20 millions pour lancer les achats. L’État a d’abord hésité à le soutenir, mais la semaine dernière, la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, par une lettre au président de la région, assurait des commandes publiques si le projet se réalise. Un soutien que confirme la secrétaire d’État. Le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, assure vouloir accompagner le projet, à la condition qu’il soit viable économiquement. Les promoteurs du projet insistent : la nouvelle usine ne pourra pas sortir de terre avant neuf mois, bien trop tard pour répondre à la pénurie actuelle de masques.
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