Éolien : General Electric va quasiment diviser par deux ses effectifs dans une de ses usines, en Loire-Atlantique

Les effectifs de l'usine de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, vont passer de 939 à 489 personnes. Seuls les prestataires, sous-traitants et intérimaires qui y travaillent vont être concernés par cette réduction d'effectifs.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Loire-Océan
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Des nacelles d'éoliennes sont construites sur le site de Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, ici en septembre 2020. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Les effectifs de l'usine d’éoliennes General Electric (GE) de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, vont être quasiment divisés par deux d'ici le mois de juillet, selon les informations de France Bleu Loire Océan de sources concordantes. Seuls les prestataires, sous-traitants et intérimaires qui y travaillent vont être touchés.

La direction impute la faute aux transporteurs. Les bateaux chargés d'acheminer les composants d'éoliennes construits sur le site, notamment en mer du Nord, n'arrivent pas à suivre. Résultats, les nacelles, des moteurs XXL, s'étalent à ciel ouvert et à perte de vue, sur place. "Ce sont des millions d'euros qui dorment sur le parking", résume le délégué CGT Jonathan Géraud.

En effet, 70 % de la commande n'est payée qu'à la livraison. Or, sur les 50 nacelles qui auraient dû être installées à ce jour sur un champ d'éoliennes britannique, en mer du Nord, seulement une quinzaine ont pu être acheminées à ce jour. Résultat : au lieu de fabriquer dix machines par mois, GE à Montoir-de-Bretagne en produira six. Le ralentissement de la production commencera dès le mois prochain.

De 939 à 489 personnes d'ici juillet

Concrètement, les effectifs de cette usine d’éoliennes de GE vont passer de 939 à 489, indique le délégué CGT Jonathan Géraud, citant des "chiffres de la direction". À l'heure actuelle, environ 500 prestataires, sous-traitants et intérimaires y travaillent. En juillet, il n'en restera que quelques dizaines. "Aucun CDI n'est menacé, nous dit la direction, mais ne pas s'inquiéter serait irresponsable", observe Jonathan Géraud.

En effet, certains contrats sont en suspens et officiellement, le carnet de commandes est vide après 2026. L'inquiétude est d'autant plus forte que depuis cette année, GE est délié de son engagement pris au moment du rachat de la branche énergie d'Alstom, il y a bientôt 10 ans. Un engagement qui prévoit notamment de conserver le site de Montoir-de-Bretagne.

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