Ces jours-ci, les grèves se multiplient dans l'industrie, l'agroalimentaire, mais aussi chez Decathlon pour la première fois de l'histoire du groupe. Les salariés réclament avant tout un meilleur salaire. À Saint-Geours-de-Maremne (Landes), Labeyrie, une entreprise de l'agroalimentaire de 1 200 salariés, est en grève depuis dix jours. Tous exigent une augmentation de 10%, soit environ 150 euros bruts en plus par mois."On survit""On est à la campagne, ça fait que pour nous, le carburant a une grosse influence, explique Stéphane Lecointre, délégué syndical central FO Labeyrie. Il y a beaucoup de salariés qui habitent à 40 kilomètres d'ici (...). Il y a toute l'alimentation, le gaz, EDF... L'hiver arrive, il y a de grosses inquiétudes à ce sujet-là." Valérie Sarrade, qui travaille depuis 36 ans en tant que conductrice de machines dans l'usine, dit faire 44 kilomètres aller-retour pour se rendre sur son lieu de travail. Son budget carburant a augmenté de 80 euros par mois, selon elle. "Je ne sais même plus si on vit, on survit", déplore-t-elle. Sollicitée, l'entreprise Labeyrie n'a pas souhaité répondre.Parmi nos sources Force Ouvrière LabeyrieCGT Granger-FrèresListe non exhaustive