EDF : les salariés expriment leur mécontentement
De nombreux salariés d’EDF se sont mis en grève mercredi 26 janvier. Ils dénoncent la décision de l’État qui pousse l’entreprise à vendre 20% de son électricité nucléaire à ses concurrents et ce, à prix cassés.
Opération escargot près de Dieppe (Seine-Maritime), coupure d’électricité sur des radars routiers à Ajaccio (Corse-du-Sud), mobilisations devant une centrale ou une sous-préfecture : partout en France, les salariés d’EDF en grève ont exprimé leur mécontentement mercredi 26 janvier. "Aujourd’hui, on est tous motivés et déterminés à lutter contre cet assassinat de notre entreprise", affirme Nicolas Dessertenne, membre de la CGT EDF Gravelines (Nord). Ils dénoncent les mesures imposées par l’État à EDF pour faire face à la flambée des prix de l’énergie. Cette année, l’entreprise devra vendre 20% de son électricité nucléaire à ses concurrents, à prix cassés.
Le gouvernement assume
Outre les salariés, la direction ne digère pas non plus cette annonce. Président directeur général d’EDF, Jean-Bernard Levy explique, dans une lettre à ses cadres, qu’il "partage" l’émotion de ses employés indignés. L’effort demandé à EDF lui coûterait près de huit milliards d’euros. Or, des experts expliquent que l’entreprise a actuellement besoin d’argent pour investir et préparer l’avenir. De son côté, l’exécutif assume et estime qu’EDF, entreprise publique, doit prendre sa part face à la flambée des prix de l’énergie.
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