Contre la malbouffe, La France insoumise réclame "une loi" contraignante pour les industriels
Loïc Prud'homme, député LFI de Gironde et président de la commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle, est l'invité du Soir 3 mercredi 26 septembre.
"La prudence voudrait qu'on interdise immédiatement le sel nitrité, présent dans le jambon. Il y a un risque avéré pour la santé. Mais les industriels, sous prétexte que c'est légal, ne veulent pas s'en passer", explique Loïc Prud'homme, député La France insoumise.
Dans le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle qu'il a présidée, il ne faudrait garder que 48 additifs sur 338 additifs autorisés. "Beaucoup sont suspectés d'être cancérogènes ou génotoxiques", précise-t-il.
Mais même la liste des 48 additifs restants, qui "sont ceux autorisés dans l'alimentation sous label agriculture biologique", "pose un problème" à Loïc prud'homme, car elle "comporte le sel nitrité".
Le pain est toujours aussi salé. "Les objectifs de réduction du taux de sel n'ont pas été atteints. Il faut prendre des mesures pour amener toute la filière à réduire le sel. Il faudra passer par un grammage de sel par kilo de farine. C'est valable pour tous les produits industriels", affirme l'élu de Gironde.
"Irresponsable si rien ne change"
La malbouffe continue d'être pointée du doigt depuis plusieurs décennies. "Le problème, ce sont les engagements volontaires, quand on fait confiance aux industriels pour améliorer leurs pratiques, qui ne fonctionnent pas. La recherche de la rentabilité immédiate fait qu'ils ne sont pas du tout dans la recherche d'une alimentation plus saine", constate Loïc Prud'homme. "Il faut donc une loi, car c'est un problème de santé publique qui coûte plusieurs milliards d'euros par an", s'insurge-t-il.
Et d'insister : "Je ne comprends pas qu'aujourd'hui le gouvernement actuel continue de croire à l'engagement volontaire. La dernière loi sur l'alimentation est une coquille vide. Si le gouvernement ne fait rien, c'est irresponsable au regard de l'enjeu de santé publique. Avec La France insoumise, on se chargera de faire vivre ce rapport transmis au gouvernement pour enfin faire bouger les choses. C'est une urgence absolue".
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