Calais : le repreneur chinois d'une entreprise de dentelle se retire
À Calais (Pas-de-Calais), l'un des derniers fleurons de la dentelle est menacé de faillite. Le site a été racheté par un groupe chinois il y a trois ans, mais le repreneur n'a pas tenu ses promesses.
L'usine tourne au ralenti et les salariés sont déboussolés. "Je suis dégoûté. On est écœurés. On ne nous donne pas la possibilité d'exercer notre métier", enrage Manuel Cappelle, tulliste de l'entreprise My Desseilles. Chez Desseilles, les métiers tissent de la dentelle haut de gamme depuis près de soixante-dix ans. Rachetée par un groupe chinois il y a trois ans, l'entreprise de Calais (Pas-de-Calais) est en proie à des difficultés financières. Faute de trésorerie, le fabricant vient d'être placé en redressement judiciaire.
Trois mois pour trouver un repreneur
"On n'a plus de fils pour produire. On ne peut plus payer les teinturiers. On est dans une impasse", regrette Marc Bohler, responsable qualité de l'entreprise. Et pourtant, le cahier de commandes est rempli. Les syndicats dénoncent une mauvaise gestion et des promesses non tenues dans un contexte très concurrentiel. "Il y a un gros manque d'investissements. Les Chinois avaient promis d'injecter 4,5 millions d'euros au cours des trente-six mois de leur présence. Ils ne l'ont jamais fait. Ils ont uniquement payé les salaires", explique Renato Fragoli, un délégué CFDT. L'entreprise a désormais trois mois pour trouver un repreneur.
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