Automobile : les sous-traitants touchés par la crise
La crise qui touche l'industrie impacte énormément le secteur automobile, et notamment les sous-traitants, qui alternent périodes d'activité et chômage. Certains ont décidé de se renouveler pour éviter la faillite.
Dans une entreprise de sous-traitance en Lorraine, il est compliqué de faire tourner les machines en raison du manque de travail. Certaines machines, habituellement actives en permanence, sont désormais à l'arrêt. "Nos clients ne nous commandent plus de pièces en raison de la rupture de semi-conducteurs chez les constructeurs automobiles. Du coup, il n'y a plus d'appels pour nous", explique Vincent Marcel, PDG de Colmant Cuvelier RPS. Les rares commandes sont validées au dernier moment. Dans cette entreprise, 42 employés sont en chômage partiel jusqu'à 60% du temps.
Une diversification des tâches pour survivre
Afin d'éviter de plonger totalement, avec un chiffre d'affaires quatre fois plus bas que d'habitude, l'entreprise a dû diversifier ses fonctions, notamment grâce à la production de caoutchouc pour d'autres secteurs que l'automobile. Pour Flavien Neuvy, économiste, ce virage est important pour les sous-traitants, qui dépendent trop du secteur automobile. "Historiquement, les équipementiers automobiles ont toujours été un peu sous la coupe des constructeurs. Ce sont les constructeurs, les donneurs d'ordres et ils sont obligés de s'adapter en permanence. Quand il y a des chocs [...], ce sont les sous-traitants qui subissent la violence du choc", explique le directeur de l'observatoire Cetelem.
Parmi Nos sources :
Enquête de terrain
Liste non exhaustive
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