Taxe à 75% : Nicollin, le président de Montpellier, réservé sur la grève
Alors que les dirigeants du foot français maintiennent l'appel à la grève pour la fin du mois, le président de Montpellier fait part de ses réserves.
Ni pour, ni contre. Le président de Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), Louis Nicollin, a pris, vendredi 1er novembre, ses distances avec la grève des clubs de football professionnels prévue à la fin du mois contre la taxe à 75%. "Des patrons qui font grève, c'est quand même vachement marrant... Mais on ne va pas être contre. Moi, je ne soutiens rien du tout, je regarde, c'est tout", a confié le dirigeant au Journal du dimanche.
A-t-il envie de disputer cette 15e journée ? "Ah oui, surtout qu'on joue à Marseille !, a répondu Louis Nicollin. Ça aurait pu être sympa. Je ne sais pas si ça va être reporté." Sur le fond, il trouve scandaleuse la rétroactivité sur les contrats déjà signés, un principe retenu par le gouvernement.
"Je pense sincèrement qu'il faut contribuer"
"Il paraît que l'opinion est contre la grève, que les gens s'en prennent aux présidents de clubs qui ont déjà plein de sous. Ils ont raison ! Quand je vois les gens payer des impôts qu'ils ne payaient pas avant, je me mets à leur place... Mais si on leur explique bien qu'on est d'accord pour payer, mais pas sur les contrats déjà signés, ça passerait mieux", juge-t-il.
"On demande des sous à tout le monde ! Je pense sincèrement qu'il faut contribuer", poursuit Louis Nicollin, qui juge impossible le retrait de la taxe : "Hollande ne peut pas tout abandonner." Son club possède deux joueurs dépassant le million d'euros annuels, primes incluses. "Sur 2013, ça va nous coûter 700 000 ou 800 000 euros, calcule-t-il. A 700 000 ou 800 000 euros près, on ne va pas crier au secours. S'il manque 700 000 euros, je serais mauvaise langue de dire qu'on ne pourra pas retomber sur nos pattes".
"Ce qui est emmerdant, c'est pour les clubs comme Lyon, Marseille, Nice ou Lille, avance-t-il aussi. Ça fait un paquet d'argent pour eux. Si j'étais à leur place, j'aurais mal à la tête ! C'est normal qu'ils réagissent".
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