Le prélèvement à la source n'est pas "le meilleur mode de recouvrement" selon le syndicat Solidaires Finances publiques
La porte-parole du syndicat Solidaires finances publiques, Anne Guyot-Welke, insiste sur les spécificités de la fiscalité française et le risque d'un "calendrier contraint".
Le prélèvement à la source est reporté au 1er janvier 2019, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe mardi 6 juin au journal Le Parisien. Cette mesure, préparée sous le quinquennat de François Hollande, et initialement prévue pour le 1er janvier 2018, sera donc décalée pour permettre de nouvelles expérimentations. Ces tests feront l'objet d'un audit, pour évaluer l'efficacité de ce nouveau mode de recouvrement.
Anne Guyot-Welke, porte-parole du syndicat Solidaires Finances Publiques, est plutôt satisfaite de ce report. "Pour nous, c'est une première étape et on espère porter les arguments nécessaires pour démontrer que ce prélèvement à la source n'est pas le meilleur mode de recouvrement en matière d'impôts sur le revenu", a-t-elle déclaré mercredi matin sur franceinfo.
Une fiscalité jugée "complexe"
Anne Guyot-Welke a déploré la complexité de la mesure qui se met en place dans une fiscalité française "qui a ses spécificités". "L'impôt sur le revenu est basé sur la progressivité, sur le quotient familial et conjugal, souligne-t-elle. On a une fiscalité qui est complexe, parce qu'il y a un certain nombre de niches fiscales qui rentrent dans le calcul de cet impôt sur le revenu", a-t-elle précisé.
Le syndicat Solidaires Finances Publiques a pointé également du doigt des difficultés depuis le début du "chantier" en 2015 sous le mandat de François Hollande. "Notre administration a été sollicitée dès le début, a expliqué Anne Guyot-Welke. On avait dénoncé à l'époque, déjà, l'aspect calendaire contraint, qui obligeait notre administration à faire de façon rapide".
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