Gazole non routier : la suppression d'un avantage fiscal qui pourrait coûter cher
La suppression des avantages fiscaux sur le gazole non routier risque d'engendrer un coût non négligeable pour certaines entreprises. Reportage.
L'examen du budget 2020 commence ce lundi 14 octobre à l'Assemblée nationale. Pour faire des économies, le gouvernement veut faire supprimer des avantages fiscaux notamment sur le GNR, le gazole non routier que les professionnels du BTP utilisent pour leurs engins. Cela risque de peser très lourd dans les comptes des entreprises. Dans une carrière où s'est rendue France 2, une trentaine de véhicules extrait 7 millions de tonnes de calcaire par an. Des chargeuses et des pelleteuses qui roulent au gazole non routier.
7 000 litres de gazole non routier par semaine
À partir de l'année prochaine, l'allègement fiscal dont ce carburant bénéficie va progressivement disparaître, de quoi inquiéter les 150 salariés de cette entreprise. "Ça va donner un coût supplémentaire et puis, ça peut limiter le nombre d'embauches", estime Camille Bontant, conducteur d'engins de chantier. Dans cette carrière, il faut compter deux à trois pleins par jour rien que pour une des machines. Au total, l'entreprise consomme 7 000 litres de gazole non routier par semaine. Selon la direction, la suppression de l'avantage fiscal va plomber ses comptes, car impossible, dit-elle, de répercuter la hausse de prix à ses clients.
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