L'Union européenne ajoute le Panama, les Seychelles, les îles Caïmans et Palau sur sa liste noire des paradis fiscaux
Cette liste comprend désormais douze territoires, dont les transactions financières seront soumises à un contrôle accru.
La liste des paradis fiscaux s'allonge pour Bruxelles. Les ministres européens des Finances ont intégré le Panama, les Seychelles, les îles Caïmans (un territoire britannique) et Palau à la liste noire des paradis fiscaux par l'Union européenne, mardi 18 février.
"Les Îles Caïmans n'ont pas mis en place de mesures appropriées" dans "le domaine des instruments de placement collectif", expliquent-ils dans les conclusions d'une réunion tenue à Bruxelles. Il s'agit du premier territoire d'un Etat membre ou d'un ex-Etat membre de l'UE à rejoindre cette liste, dressée pour la première fois fin 2017. L'eurodéputé allemand Markus Ferber (PPE, droite) y voit un "avertissement lancé au Royaume-Uni", au moment où les Européens craignent de le voir se transformer "en un paradis fiscal au large des côtes européennes".
Un sursis pour la Turquie
Dressée en 2017, cette liste comprend désormais douze entités, dont les transactions financières sont soumises à un contrôle accru et qui risquent de perdre l'accès à des fonds européens. Y figuraient déjà les Fidji, le sultanat d'Oman, les Samoa, Trinidad et Tobago, le Vanuatu et trois territoires dépendant des Etats-Unis : Guam, les îles Vierges américaines et les Samoa américaines.
La Turquie bénéficie pour sa part d'un an de sursis, même si elle n'a pas mis à exécution les transferts automatiques d'informations fiscales avec la totalité des membres de l'UE. Les Européens prennent ainsi acte de l'adoption par le parlement turc de modifications législatives nécessaires. Deux responsables européens cités par Reuters estiment toutefois que cette décision relève surtout d'un choix politique visant à ne pas tendre davantage les relations entre l'UE et Ankara.
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