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Infographie Le classement des grandes villes où la taxe foncière a le plus augmenté en dix ans

Entre 2008 et 2018, cet impôt a augmenté de 34,7% en moyenne en France, selon les chiffres de l'Union nationale des propriétaires immobiliers.

Article rédigé par franceinfo
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Un avis d'imposition pour la taxe foncière à Vertou (Loire-Atlantique), le 8 octobre 2017. (LOIC VENANCE / AFP)

Le taxe foncière a grimpé en flèche au cours de la dernière décennie. Cet impôt a augmenté en moyenne de 34,7% entre 2008 et 2018, selon une étude de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (PDF) publiée lundi 14 octobre. Le montant de la taxe foncière a progressé "3,7 fois plus rapidement que les loyers" (+9,34%) et "3,5 fois plus vite que l'inflation" (+9,91%).

La hausse est toutefois variable selon les communes. Paris (+80,9%) arrive en tête des grandes villes où la taxe foncière a le plus augmenté en dix ans, suivie par Argenteuil (+64%) et Nantes (+54,9%). Parmi le classement de l'Union nationale des propriétaires immobiliers, on trouve également Reims (+20,8%), Caen (+20,1%) et Aix-en-Provence (+17,9%).

"En dehors des grandes villes, le record à la hausse est Bouqueval dans le Val-d'Oise (+ 197%)" et "celui à la baisse est à Plan-de-Cuques dans les Bouches-du-Rhône avec un repli de 39,7%", précise BFMTV.

La hausse ralentit à l'approche des municipales

L'UNPI note toutefois, dans un communiqué, que l'augmentation de la taxe foncière "tend à se ralentir, surtout à la veille des élections municipales". Ainsi, la hausse moyenne de cet impôt entre 2018 et 2019 est de 1,9%. Certaines communes ont même baissé la taxe foncière cette année, comme à Argenteuil (-1,42%), Nîmes (-2,39%) et Nice (-4,44%).

Outre cette hausse sur dix ans, l'organisation de propriétaires s'inquiète de "revalorisations d'envergure de valeurs locatives", qui servent de base de calcul à la taxe foncière. Officiellement, ces valeurs datant des années 1970 doivent faire l'objet d'une révision nationale en 2026, rappelle BFMTV. Mais certaines municipalités ont déjà enclenché le processus, selon l'Union nationale des propriétaires immobiliers.

Ainsi, "en Isère, plusieurs dizaines de milliers de propriétaires ont vu leur impôt grimper de 13% en moyenne sans déclarations particulières des contribuables ni de contrôle de l'administration". L'Union nationale des propriétaires immobiliers appelle donc "l'Etat et les collectivités territoriales" à un "pacte de fiscalité avec les propriétaires" et à un "gel de la revalorisation annuelle générale des bases" de calcul.

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