Le prélèvement à la source de l'impôt fait débat. Déjà en 1973, Valéry Giscard d'Estaing le met en avant. Mais il faut attendre 2015 pour que François Hollande mette finalement la réforme sur les rails. La réforme se fera donc dès 2018. Si bien que, quand Emmanuel Macron arrive au pouvoir, le débat semble clos. Mais à la dernière minute, retournement de situation : la réforme est décalée d'un an et promise pour 2019. Le président commence à douter. En réalité, il craint qu'en regardant leur fiche de paie amputée de leurs impôts, les Français ne remarquent même pas que leurs cotisations sociales ont baissé.Diffusion d'une campagne publicitaireSon ministre du Budget ne sait plus sur quel pied danser. Oui, l'administration est prête mais non, la réforme n'est pas encore acquise. Ses services ont déjà calculé le coût induit par cette réforme reportée d'un an : 195 millions d'euros dès 2019, pour payer les nouveaux systèmes d'information nécessaires aux agents des impôts. Apparemment, il n'y a plus qu'à appuyer sur le bouton. D'ailleurs, une campagne de publicité a déjà été diffusée. Elle pourrait s'arrêter net si le président décidait d'abandonner cette réforme.