Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo Prélèvement à la source : "Je trouve que c'est dommageable qu'il y ait eu tout ce pataquès", déplore Michel Sapin

Publié Mis à jour
Article rédigé par France Info
Radio France

Invité sur franceinfo, Michel Sapin, ancien ministre de l'Economie et des Finances, a estimé, à propos de la réforme du prélèvement de l'impôt sur le revenu, qu'il était regrettable que le gouvernement ait "inquiété" les Français "en montrant des inquiétudes qui, au fond, n'étaient pas fondées".

"Je trouve que c'est dommageable qu'il y ait eu tout ce pataquès" autour de la réforme du prélèvement de l'impôt sur le revenu, déclare, mercredi 5 septembre sur franceinfo, Michel Sapin, ancien ministre de l'Economie et des Finances.

Le prélèvement à la source, qui sera mis en place en janvier 2019, "est une réforme très importante et il y a besoin de calme, de sérénité. Il faut rassurer, il faut expliquer, il faut porter une réforme et c'est ce que fait très bien Gérald Darmanin." Michel Sapin regrette que le gouvernement ait "inquiété" les Français "en montrant des inquiétudes qui, au fond, n'étaient pas fondées. Cela traduit plutôt une difficulté politique."

Le "reflet d'un échec politique"

Tout ce "pataquès" autour de cette réforme est "le reflet d'un échec politique sur la question du pouvoir d'achat. Le président a toujours dit qu'il voulait augmenter le pouvoir d'achat. Mais au 1er janvier dernier, les Français ont vu que leur pouvoir d'achat baissait. Cela a des conséquences économiques."

Michel Sapin estime que les Français n'ont pas de problème avec le prélèvement à la source. "Les gens savent faire leurs comptes. Payer sur 12 mois ce que l'on payait autrefois sur 9 mois ou sur 10 mois, on est gagnant en termes de trésorerie ou de pouvoir d'achat. Les Français comprennent très bien cela." Pour lui, "le problème psychologique c'est le président qui l'a. Il a échoué dans sa politique jusqu'à présent sur les questions de pouvoir d'achat et de croissance et il est devant ce mur de son échec."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.