Après une dizaine de jours de tergiversations, l'exécutif a tranché : la réforme du prélèvement de l'impôt à la source aura lieu. Le Premier ministre Édouard Philippe l'a annoncé mardi 4 septembre : "C'est une bonne réforme qui va permettre à l'impôt de s'adapter à la vie des Français, plutôt que de demander aux Français de s'adapter au fonctionnement de l'impôt. Elle va être mise en oeuvre. Nous avons la garantie, la certitude, la conviction que cette réforme sera mise en oeuvre dans de bonnes conditions pour les contribuables".Un acompte de 60%En octobre, les salariés verront apparaître le montant indicatif du prélèvement, en bas de leur fiche de paie. Et en janvier, celui-ci sera déjà retiré de leur salaire. Le passage au prélèvement à la source n'empêchera pas de continuer à bénéficier de réduction ou de crédit d'impôt. Pour éviter que les Français ne fassent une avance de trésorerie trop importante, l'État leur fera un acompte dès le mois de janvier. Initialement, il s'agissait d'un acompte de 30%. Finalement ce sera 60%. Il concerne les dons aux associations, les investissements locatifs, les cotisations syndicales, les emplois à domicile, les gardes d'enfant et les hébergements en Ehpad. Au total, l'État prévoit de verser une avance de plus de 5 milliards d'€ à plusieurs millions de contribuables, dès le début de l'année prochaine.