"Il faut savoir si c'est technique, si c'est politique, si c'est psychologique. On ne s'y retrouve plus", a réagi dimanche 2 septembre sur franceinfo Christian Eckert, secrétaire d'État chargé du Budget et des Comptes publics de 2014 à 2017, après la publication par le journal Le Parisien d'une note faisant état de centaines de milliers d'erreurs lors de la phase de test du prélèvement de l'impôt à la source.>> DIRECT. Retrouvez les dernières informations concernant la mise en place (ou non) du prélèvement de l'impôt à la sourceChristian Eckert pense qu'"à une époque on aurait parlé de couac. On a un ministre qui écrit aux contribuables en disant que cela va se mettre en place et que tout va bien. On a quelques jours après, quelques heures quasiment après, un président de la République qui dit 'j'ai encore quelques questions à poser', et le ministre qui assure qu'il n'y a pas de bug et qui parle de problème psychologique. Il y a une communication qui fonctionne mal", constate l'ex-secrétaire d'État.Détourner l'attention des autres "problèmes" du gouvernement ?"Il faut que le gouvernement s'explique. C'est devenu un problème politique. Est-ce que c'est technique, psychologique ?", s'interroge Christian Eckert. Il dit avoir confiance en Bercy, "une administration performante". "Si elle dit qu'aujourd'hui les problèmes sont réglés, je n'ai pas la capacité à mettre en doute ces propos", assure-t-il.Pour lui, "si Emmanuel Macron, qui connaît parfaitement ce problème, attend quelques semaines avant la mise en œuvre, alors que son ministre écrit à tout le monde, ce n'est pas anodin". Il explique qu'ils avaient d'ailleurs parlé ensemble de ce dossier lorsqu'ils étaient tous deux au gouvernement. "Ce gouvernement revient sur une décision du Parlement, une décision qu'il a lui-même approuvée, pour des raisons qui m'échappent", s'étonne Christian Eckert.Est-ce que c'est le Medef, est-ce qu'on veut absolument que l'opinion parle d'autre chose que des problèmes qui ont secoué ce gouvernement ? Je n'en sais rien, je ne veux pas l'imaginerChristian Eckertà franceinfoSi la réforme est annulée, "on aura gaspillé beaucoup d'argent, on n'aura pas respecté le vote du Parlement, et on sera toujours l'un des rares pays du monde à prélever l'impôt avec une année de décalage, ce qui pénalise beaucoup de nos concitoyens", regrette l'ancien secrétaire d'État.