Vincent Drezet, secrétaire national du syndicat Solidaires Finances publiques a assuré, mercredi 5 septembre sur franceinfo, qu'il n'était "pas du tout" au courant des annonces faites hier mardi sur TF1 par le Premier ministre sur des aménagements possibles pour les crédits d'impôt et les dons aux associations. Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, qui aura bien lieu dès le premier janvier 2019, n'empêchera pas le contribuable de bénéficier de réductions, selon Edouard Philippe.On se retrouve avec des nouveautés qu'il va falloir gérer en live sans texte, sans rien. Ce n'est pas bon pour le service public et pour le contribuableVincent Drezetà franceinfo"Nos collègues n'ont pas de texte parce que ce qui a été annoncé hier par le Premier ministre n'est pas dans la loi des finances 2018, a-t-il regretté. Il va falloir plus ou moins improviser. On va attendre un petit peu pour savoir si on a des instructions parce que nous, on ne donne pas des renseignements en l'air. Ca va ajouter à la confusion."Un "bug" entre l'Elysée et le gouvernementLe maintien de la réforme est logique selon Vincent Drezet, car "Il était difficile de faire faire un virage à un paquebot à 90° si près du but." Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin assure que les tests menés lors de la phase d'essai du prélèvement à la source n'ont révélé aucun dysfonctionnement : "Il peut arriver qu'il y ait quelques bugs. Le risque zéro existe nul part", assure-t-il. "Le principal bug était entre l'Elysée et le gouvernement dans cette affaire-là. L'affaire technique est presque secondaire par rapport aux autres enjeux plus politiques, c'est-à-dire la visibilité de la réforme d'Emmanuel Macron sur les cotisations sociales et l'interrogation sur le comportement du contribuable. Est-ce que ceux-ci vont moins consommer ou pas ?", s'interroge Vincent Drezet.