Réunis au Brésil, les pays du G20 parviennent à un accord pour taxer les grandes fortunes

L'idée de créer un impôt minimum sur les plus fortunés n'a pas fait consensus, mais un compromis a été trouvé pour inciter à davantage les taxer.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre brésilien de l'Economie, Fernando Haddad, en marge d'une réunion des ministres de l'Economie du G20, à Rio de Janeiro (Brésil), le 26 juillet 2024. (PABLO PORCIUNCULA / AFP)

Le sujet a dominé une réunion de deux jours. Les pays du G20, réunis au Brésil, à Rio de Janeiro, se sont engagés, vendredi 26 juillet, à "coopérer" pour que les ultrariches soient davantage taxés. Ce rendez-vous des ministres des Finances du groupe, formé par les 19 plus grandes économies mondiales, l'Union européenne et l'Union africaine, devait préparer le sommet entre chefs d'Etat et de gouvernement du G20 prévu les 18 et 19 novembre, également à Rio.

Poussée par le Brésil du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, à la tête du G20 cette année, l'idée de créer un impôt minimum sur les plus grandes fortunes n'a pas fait consensus, mais un compromis s'est dégagé pour inciter chacun à davantage les taxer. "Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous nous efforcerons de coopérer pour faire en sorte que les personnes très fortunées soient effectivement imposées", est-il indiqué dans une déclaration sur la "coopération fiscale internationale" publiée à l'issue des travaux.

Un consensus "historique"

Le texte souligne que "les inégalités de richesse et de revenu compromettent la croissance économique et la cohésion sociale, et aggravent les vulnérabilités sociales". Il prône également des "politiques fiscales efficaces, équitables et progressives".

Auteur d'un rapport sur le sujet à la demande du Brésil, l'économiste français Gabriel Zucman s'est réjoui que "pour la première fois dans l'histoire, les pays du G20 s'accordent à dire que la manière dont nous taxons les super-riches doit être modifiée". La déclaration publiée vendredi évoque des échanges de bonnes pratiques et la conception de mécanismes de lutte contre l'évasion fiscale, afin de lancer la coopération internationale en matière fiscale.

"Il est temps d'aller plus loin maintenant", a réagi le prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz, exhortant les chefs d'Etat et de gouvernement à donner d'ici novembre un mandat pour des normes minimales coordonnées. Pour l'ONG Greenpeace, qui a qualifié le consensus de vendredi d'"historique", "il s'agit d'une étape importante pour le G20 qui reconnaît pour la première fois la nécessité de taxer les super-riches"

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