Le vote des sénateurs n'est pas passé inaperçu. Lundi 10 décembre, une heure avant la prise de parole d'Emmanuel Macron depuis l'Elysée, le Sénat a voté l'allègement de l'"exit tax" sur demande du gouvernement. Cette taxe, mise en place sous Nicolas Sarkozy en 2011, a pour objectif de freiner l'exil fiscal, notamment vers la Belgique. Ce coup de rabot, en plein mouvement des "gilets jaunes", a fait réagir de nombreuses personnalités de gauche.Concrètement, "jusqu'à aujourd'hui, les plus fortunés qui partent à l'étranger doivent attendre 15 ans avant de vendre leurs actions, sinon ils payent cet 'exit tax de 30% sur les plus-values qu'ils réalisent à l'étranger", explique Public Sénat. Avec le vote de lundi, les exilés fiscaux devront attendre seulement entre 2 et 5 ans. En 2017, cette taxe avait permis de récolter 70 millions d'euros, selon Les Echos.Ce soir à 19h, le Sénat a voté la fin de l'exit tax ! Vous pouvez maintenant vous exiler fiscalement à l'étranger sans payer d'amende ! Voilà l'hypocrisie de Macron et son gouvernement ! Rien n'a changé... #GiletsJaunes #Macron20h— Olivier Faure (@faureolivier) 10 décembre 2018"Vous pouvez maintenant vous exiler fiscalement à l'étranger sans payer d'amende ! Voilà l'hypocrisie de Macron et son gouvernement !" a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. "C'est-à-dire que ceux qui fraudent et qui sont susceptibles de recevoir une amende, eh bien finalement il y a un vote qui fait que ces gens ne vont pas être sanctionnés", a critiqué, de son côté, Olivier Besancenot, cité par le HuffPost. Les sénateurs de gauche ont déposé des amendements de suppression de cet allégement fiscal.