Alain Afflelou dénonce "une guerre de tranchées" en France sur la fiscalité
L'opticien part s'installer Londres à la demande de son actionnaire majoritaire. Il jure que ce n'est pas "pour ne pas payer d'impôts".
Alain Afflelou donne du grain à moudre à la polémique sur l'exil fiscal. L'opticien, qui doit s'installer prochainement à Londres "pour deux ou trois ans", a dénoncé samedi 22 décembre "une guerre de tranchées" livrée, selon lui, aux entrepreneurs et "ceux qui réussissent". "Il n'y a pas que les artistes qui ont le droit d'être considérés: des gens qui travaillent et en font travailler d'autres, on en a besoin", a-t-il jugé sur RTL à propos de l'exil récent de Gérard Depardieu et de la levée de la discorde qu'il a suscitée dans les milieux du cinéma.
"On est en train de revenir en 1789 : il faut arrêter de dire que les chefs d'entreprises sont des voleurs, des voyous, des gens malhonnêtes", a t-il lancé, rejoignant sur ce point Catherine Deneuve et Laurence Parisot. "On est en train de recréer un climat de guerre civile, qui s'apparente à 1789", a déclaré la présidente du Medef sur Europe 1. Dans Libération, l'actrice y va aussi de sa comparaison avec la Révolution française : "Qu'auriez-vous fait en 1789, mon corps en tremble encore!", lance-t-elle à Philippe Torreton, qui a violemment critiqué, dans le même quotidien, la décision de Gérard Depardieu de s'installer en Belgique.
Afflelou, en revanche, même s'il dénonce une "fiscalité injuste et confiscatoire", n'entend pas rendre son passeport contrairement à l'incarnation d'Obélix à l'écran : "Je ne quitterai pas ma nationalité pour ne pas payer d'impôts", assure-t-il. L'opticien part s'installer Londres à la demande de son actionnaire majoritaire, le fonds d'investissement britannique Lion Capital, afin, explique-t-il, d'y développer son entreprise vers le nord de l'Europe.
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