Consommation : comment expliquer la différence de prix de la taxe sur les ordures ménagères entre les villes
Le montant de la taxe sur les ordures ménagères peut s’élever à plusieurs centaines d’euros, mais surtout, elle diffère entre les villes dans des proportions parfois importantes. Pourquoi de tels écarts ?
L’impôt sur les ordures ménagères passe souvent inaperçu sur la taxe foncière. Il permet de financer le ramassage et le traitement des ordures ménagères. Il est plus moins cher selon les villes. Cannes (Alpes-Maritimes) détient l’un des records avec une moyenne de 375 euros par an et par foyer, selon une étude UFC-Que Choisir basée sur les données de l'Insee. La taxe peut passer du simple au triple dans des villes de taille équivalente alors pourquoi une telle différence ? À Rennes (Ille-et-Vilaine), un père de famille paie 133 euros par an. Dans cette ville, la taxe a largement augmenté cette année, mais elle reste parmi les plus basses. Plusieurs explications à cela : très peu d’ordures produites par les habitants et une incitation à trier impliquent une collecte sélective efficace qui permet la commercialisation des déchets. Ils sont revendus à des usines de recyclage.
500 kilos par habitant
Mais la taxe peut atteindre des montants record dans d’autres villes. Selon Grégory Caret, directeur de l'observatoire de la consommation UFC-Que Choisir, les ménages sont parfois facturés pour des quantités de déchets surprenantes. "En France, c’est 500 kilos par habitant. Il y a des villes où on est à 1 000 kilos par habitant. Il faut être sûr que le service d’élimination des déchets ne soit pas là pour éliminer les déchets d’entreprise qui, elles, doivent avoir leur propre réseau", estime-t-il. Pour plus de transparence, la redevance incitative permet à chaque foyer de facturer en fonction du poids de ses déchets jetés.
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