MaPrimeRénov’ : le dispositif d'aides à la rénovation énergétique à nouveau simplifié au 15 mai
Un revirement bienvenu après un "échec" pour les uns, qui présente une "limite" pour d'autres. Le dispositif MaPrimeRenov' d'aide à la rénovation énergétique des logements connaît un nouveau changement, mercredi 15 mai. Les acteurs concernés réagissent auprès de franceinfo et France Culture aux nouvelles conditions pour en bénéficier. Concrètement, les ménages peuvent de nouveau bénéficier d'aides pour un simple changement de chauffage, de fenêtre - double ou triple vitrage - ou des travaux d'isolation uniquement. La présentation d'un diagnostic de performance énergétique n'est plus obligatoire.
C'est le retour du "monogeste", note sur franceinfo Jean-Christophe Repon, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). La précédente mouture de MaPrimeRenov' favorisait des rénovations d'ampleur, plus lourdes et plus performantes, et s'est soldée par un "échec" car elle "ne correspond pas à la réalité du marché". Au premier trimestre 2024, le nombre de rénovations a chuté de 43%, selon les chiffres de l'Agence nationale de l'Habitat (Anah) cités par France Inter et franceinfo.
Des changements prévus pour durer jusqu'au 31 décembre
La société Dorémi, qui intervient auprès des ménages et des artisans pour mener uniquement des rénovations complètes et performantes de logements, voit toutefois une "limite" aux nouvelles conditions. "Faire des monogestes, c'est moins bien côté facture de chauffage", explique son président, Vincent Legrand, à France Culture. Cela augmente même le risque de se faire arnaquer, selon lui. "N'importe quelle entreprise, y compris les entreprises qui sont mal intentionnées, peuvent démarcher et vendre finalement ces solutions qui ne sont pas performantes", prévient-il.
D'autre part, cette "réouverture" de MaPrimeRenov' aux monogestes "fragilise un peu la dynamique de performance" énergétique des bâtiments. Il "espère" que cette "parenthèse monogeste" sera refermée "à la fin de l'année". Les changements en vigueur à compter de mercredi sont prévus pour durer jusqu'au 31 décembre 2024.
La Capeb, au contraire, espère qu'ils seront maintenus. "On veut que les particuliers aient une visibilité sur plusieurs années, on veut aussi que nos artisans comprennent mieux le dispositif", affirme Christophe Repon. Chaque monogeste - changement de fenêtre ou bien chauffage, par exemple - "c'est le début d'un parcours de rénovation", soutient-il. La Capeb "essaye de convaincre Matignon, le ministre de la Transition écologique et celui du Logement".
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