La ministre du Logement écarte une réforme des APL
Dans un entretien au "JDD", Sylvia Pinel juge qu'il n'est "pas le moment" de modifier les aides personnelles au logement, ce que propose pourtant un rapport remis au gouvernement.
La refonte des aides personnelles au logement (APL) ? "Ce n'est pas le moment". Dans un bref entretien accordé au Journal du Dimanche, paru dimanche 1er février, la ministre du Logement Silvya Pinel écarte une réforme des APL, pourtant proposée dans un rapport remis au gouvernement.
Le texte, dévoilé vendredi par Les Echos, préconise de "resserrer les critères d'attribution des aides personnelles au logement, en rendant inéligibles à celles-ci les logements dépassant un certain niveau de loyer et de superficie et les ménages disposant d'un certain niveau de patrimoine". Il suggère également de "mettre fin à la possibilité de rattachement au foyer fiscal des étudiants percevant une aide au logement".
"Prématuré de décider quoi que ce soit"
"Ce rapport réalisé par plusieurs administrations n'engage pas le gouvernement", réplique Sylvia Pinel dimanche. "Il y a déjà eu un débat sur les APL lors de la loi de finances pour 2015. Un groupe de travail constituté de parlementaires sera formé dès cette semaine. Ils formuleront des propositions mais ce sujet ne se traite pas en quelques semaines. Aujourd'hui, il est prématuré de décider quoi que ce soit".
Une déclaration qui rassurera sans doute l'Unef. Le premier syndicat étudiant avait estimé qu'une modifications des aides au logement "pénaliserait en premier lieu les étudiants des classes moyennes, pour qui le cumul des APL et de la réduction d'impôt dont bénéficient leurs parents est une condition indispensable pour le financement des études".
"La question d'une réforme des APL accession [qui aident les ménages modestes à accéder à la propriété] peut se poser", ajoute toutefois Sylvia Pinel. "Mais la situation reste complexe. La confiance des Français dans l'immobilier revient progressivement. Ce n'est pas le moment de modifier des mesures qui risqueraient d'être mal perçues par nos concitoyens".
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