Marseille : quatre ans après l'effondrement deux immeubles, la rue d'Aubagne panse ses plaies
Quatre ans après le drame de la rue d’Aubagne à Marseille (Bouches-du-Rhône), la peur domine toujours certains habitants, quand d’autres souhaitent redonner vie à ce quartier populaire.
Le haut de la rue d’Aubagne est de nouveau accessible aux piétons mais les habitations restent vides. Le 5 novembre 2018, deux immeubles vétustes se sont effondrés, faisant 8 morts sous les décombres. Quatre ans après le drame, le procès devant établir les responsabilités n’a toujours pas eu lieu et un trou béant dans cette rue, appelé la "dent creuse", interpelle les passants. "Il n’est pas question d’en faire un sanctuaire et de le laisser en état, insiste Sophie Camard, maire du 1er et 7e arrondissement de Marseille. Il y a une belle volonté de tous de faire revenir la vie."
La peur a gagné certains habitants
Si l’effet domino, entraînant l'effondrement des immeubles avoisinant ceux de la rue d’Aubagne était craint, c’est l’effet de la peur qui gagne les habitants d'autres quariters. Mariama Abdoul, locataire dans le 3e arrondissement en fait partie : "J’ai pris peur et j’ai appelé le service d’hygiène, eux même avaient peur tant l’escalier tanguait." Toutefois, d’autres habitants investissent encore les lieux, notamment le bas de la rue d'Aubagne, et font fi du drame du 5 novembre 2018.
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