Marseille : les habitants réclament des réponses
Mercredi 14 novembre, des Marseillais (Bouches-du-Rhône) manifestaient à nouveau pour exprimer leur colère. Les premiers éléments de l'enquête posent la question d'éventuels manquements.
Plus d'une semaine après le drame qui a coûté la vie à huit personnes, les Marseillais (Bouches-du-Rhône) sont dans la rue mercredi 14 novembre et brandissent les visages des victimes sur des pancartes pour ne pas les oublier. Ils sont en colère à cause d'un accident qui aurait dû être évité selon eux. "On n'accepte pas que dans une ville des bâtiments s'écroulent", explique une passante. Un autre veut "montrer à Gaudin qu'on n'en peut plus". Dans la ville, l'indignation gronde tandis que l'enquête se poursuit.
Une expertise alarmante datant de septembre
Plusieurs perquisitions ont eu lieu mardi 13 novembre dans les services de l'urbanisme de la ville, à Marseille Habitat, propriétaire d'un des immeubles effondrés et même à la mairie. Les services municipaux sont dans le viseur de la police et des élus au cœur de la polémique. L'un d'entre eux, Xavier Cachard, conseiller régional PACA, possédait un logement au 65 rue d'Aubagne et jamais il n'avait tiré la sonnette d'alarme. Pourtant, dans l'immeuble, les détériorations semblaient manifestes. Un habitant a filmé l'intérieur de son appartement juste avant que l'immeuble ne s'effondre, et constate des fissures qui s'agrandissent. Une expertise judiciaire datée de septembre 2018 alertait déjà sur une possible catastrophe. En attendant la fin de l'enquête, les autorités misent sur la précaution et évacuent les immeubles jugés dangereux.
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