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Lille : un cabinet médical mobile pour soigner et soutenir les femmes sans-abri

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Lille : un cabinet médical mobile pour soigner et soutenir les femmes sans-abri
Lille : un cabinet médical mobile pour soigner et soutenir les femmes sans-abri Lille : un cabinet médical mobile pour soigner et soutenir les femmes sans-abri
Article rédigé par franceinfo
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Violences physiques, problèmes d’hygiène, vivre dans la rue lorsque l’on est une femme peut être un véritable cauchemar. À Lille, une association a mis en place une unité de soins mobile pour aller à la rencontre de ces femmes SDF. #IlsOntLaSolution

Selon un rapport de la Fondation Abbé Pierre, 300 000 personnes vivent dans la rue en France. Un chiffre qui a doublé en 8 ans. Difficile d’estimer la part de femmes sans-abri, mais les dernières statistiques fournies par l’Insee en 2012 estimaient que 38% des sans domicile fixe étaient des femmes.

En cette période d’isolement, il est encore plus difficile pour elles de s’occuper de leur santé. L’association Agir pour la santé des femmes (ASDF) tente alors d’accompagner ces femmes vulnérables. À Lille, les bénévoles du collectif les invite dans un cabinet médical mobile. À l’abri des regards dans la camionnette, les femmes peuvent aborder leurs problèmes d’hygiène et de santé. Ici, on peut leur apporter des solutions.

"C’est rassurant. Si j’avais un problème, au moins je pourrais le savoir. Alors que là, je ne peux pas le savoir en ce moment. Quand on voit le prix d’un médecin, on ne peut pas. Au moins là on peut être suivi. Et si on avait un gros souci, on pourrait être soigné. Dans la rue, on ne peut pas se soigner", témoigne l’une des visiteuses.

Des soins physiques et psychologiques

Tous les aspects de la médecine sont pris en compte, pas seulement les maux du corps. Pour la psychologue clinicienne et bénévole de l’association, Siham Ez-Zajjari, les femmes sans-abri ont autant besoin d’être soutenues physiquement que psychiquement.

"Ça c’est une dimension du soin que l’on ne prend pas forcément en compte. Souvent on lui demande si elle a mangé, un toit pour dormir, mais on ne demande pas comment elle va".

Un parcours de soin est proposé aux femmes qui franchissent le pas du cabinet mobile. Sur 33 personnes reçues, 12 ont suivi ce chemin.

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