Fin de la trêve hivernale : être expulsé "peut arriver à tout un chacun", alerte une membre de la fondation Abbé Pierre
Marie Rothhahn, chargée de mission d'accès aux droits à la fondation Abbé Pierre, était l'invitée du journal télévisé de la chaîne franceinfo, mardi. Elle a évoqué la fin de la trêve hivernale.
Trente mille familles risquent de perdre leur toit à partir du mardi 1er juin, date de fin de la trêve hivernale. Cette dernière, qui suspend traditionnellement les expulsions locatives du 1er novembre au 31 mars, a été prolongée de deux mois par le gouvernement, en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. "Ça peut toucher tout le monde, du jour au lendemain, on peut avoir un décès dans sa famille, tomber en dépression, avoir une maladie grave, perdre son emploi... Ça peut arriver à beaucoup de gens", a déclaré Marie Rothhahn, chargée de mission d'accès aux droits à la fondation Abbé Pierre, mardi 1er juin sur la chaîne franceinfo.
"Le secteur de l'hébergement est totalement engorgé", a continué la responsable associative lorsqu'elle a évoqué les voies de recours pour les personnes expulsées. "Quarante-trois mille places ont été ouvertes par l'Etat, mais il n'y a pas de places disponibles (…) Beaucoup de personnes vont se retrouver à la rue, errer d'hôtel en hôtel", a-t-elle alerté.
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